Henri BAILLOT

Natif de la Moselle, Henri Baillot débute sa carrière professionnelle au FC Metz, en 1945, après avoir été recruté à Magny pour 30000 anciens Francs. Ailier droit athlétique et rapide, il fera les beaux jours du club Grenat durant cinq saisons de 1ère division. Doté d'une puissante frappe de balle, il obtiendra d'impressionnantes statistiques en terme de réalisations puisqu'il inscrira 95 buts en 177 rencontres sous les couleurs messines. Sa saison la plus prolifique sera celle de 1948/1949 où il terminera 3ème meilleur buteur de D1 avec 25 réalisations, devançant au classement un certain Jean Grumellon et ses 24 buts. C'est durant cette même saison qu'il connaitra pour la première fois l'équipe de France avec qui il marquera un but dès sa première sélection contre la Tchécoslovaquie, le 12 juin 1948. Il participera au total à huit matchs avec l'équipe nationale et y inscrira quatre buts. Malgré un handicap au bras droit suite à une blessure de guerre, il se montrera très efficace durant toute sa carrière et dans toutes les équipes où il jouera. En 1950, suite à la rétrogradation de Metz en D2 et pour assainir les finances du club lorrain, il sera recruté par les Girondins de Bordeaux après un échange avec le vieillissant attaquant, Camille Libar. Toujours aussi adroit devant les cages, il sera meilleur buteur bordelais, dès sa première année girondine, avec 22 buts (3ème de D1). Cet ailier vif et engagé sera même élu homme du match lors de la finale de coupe de France perdue contre Nice en 1952. Son parcours se poursuivra ensuite à Strasbourg où il ne pourra donner la pleine mesure de son talent à cause de blessures récurrentes. Il restera cependant une année et demie en Alsace avant de signer au Stade Rennais en janvier 1954. Après des débuts poussifs chez les Rouge et Noir, il va peu à peu retrouver de sa superbe et inscrira 21 buts lors de l'exercice 1954/1955. Il marquera notamment un triplé contre Nantes, en championnat, le 19 septembre 1954 ainsi qu'un quadruplé contre Valenciennes, en coupe Drago, le 27 mars 1955. Au total, il prendra part à 46 rencontres sous le maillot Rouge et Noir pour 24 réalisations. Il mettra malheureusement un terme à sa carrière professionnelle à l'issue de la saison 1954/1955 suite à une rupture des ligaments croisés au genou. Il deviendra, par la suite, entraineur à Bar-le-Duc de 1955 à 1962 et tiendra, en parallèle, un bar-tabac ; avant de revenir vivre à Metz où il s'occupera d'un magasin de journaux jusqu'à sa retraite en 1984.