Marcel AUBOUR

Né dans le Var à Saint Tropez, Marcel Aubour est un gardien de but au talent incontestable. En 1957, il débarqua à Lyon pour y devenir cuisinier mais se tourna rapidement vers le monde du football. Il fut ainsi formé à l'Olympique Lyonnais pendant deux ans avant de devenir professionnel en 1960. Jouant par intermittence lors de ses deux premières saisons chez les Gones, il gagnera ses galons de titulaire à partir de 1962. En 1964, il remportera son 1er trophée avec l'équipe lyonnaise en remportant la Coupe de France et atteindra les demies finales de la Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe la saison suivante. Cette même année, il sera appelé en équipe de France (20 capes entre 1964 et 1968) et honorera sa première sélection le 4 octobre 1964 lors d'une victoire contre le Luxembourg (0-2). Gardien à la prestance incroyable, il disputera la Coupe du Monde 1966 en Angleterre mais la compétition s'avèrera décevante d'un point de vue collectif et personnel (élimination au 1er tour). A l'issue de ce tournoi mondial, il décidera de relever un nouveau challenge et quittera Lyon, où il fut considéré comme un des meilleurs gardiens de l'histoire, pour rejoindre sa Côte d'Azur natale et l'OGC Nice. Il terminera 2ème de D1 avec les Azuréens lors de l'exercice 1967/1968 mais la saison suivante sera catastrophique pour les Niçois puisqu'ils finiront dernier du championnat et seront relégués en 2ème division. Cette descente sera alors fatale à Marcel Aubour qui sera écarté l'année d'après en étant considéré comme "fini" par ses dirigeants. Il ne jouera alors plus jusqu'au mois de décembre 1969, date à laquelle le Stade Rennais fera appel à lui pour garder ses buts dans un championnat que les Rouge et Noir avaient très mal démarré. Grâce à son aisance dans les airs et ses arrêts de grande classe, celui, qui jouait à l'époque sans gant ou avec des gants de laine, va se montrer décisif dans le redressement des résultats de l'équipe rennaise. En 1971, il remportera la Coupe de France, avec les Bretons, en étant un des grands artisans du parcours victorieux, notamment lors de la demi-finale retour contre Marseille où il stoppera deux pénaltys. Portier parfois fantasque, il amusera la galerie lors de la finale contre Lyon en allant chercher sur la pelouse des artichauts balancés par les supporters rennais pour jouer aux boules pendant un arrêt de jeu. Tombé sous le charme de la Bretagne, il publiera un livre hommage à la région en 1973 comme une belle preuve d'attachement. Entre temps, il quittera le Stade Rennais, où il sera toujours considéré comme un gardien historique du club, à l'issue de la saison 1971/1972 puis rejoindra Reims pour y terminer sa carrière de 1972 à 1977. Il retournera ensuite vivre à Saint Tropez pour y reprendre le restaurant de son père. Puis, pendant sa retraite, partagera son temps entre la pétanque, la pêche et la belote.